Ev' Couleur Nature

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Le propylène glycol dans vos cosmétiques

            Je souhaite attirer votre attention sur un sujet qui m'intéresse de près en ce moment : Le propylène glycol. Car je recherche actuellement un conservateur à large spectre contre les microbes en tout genre afin de faire mes crèmes de soin. Et j'ai remarquée que certains conservateurs, comme les suivant contiennent du propylène glycol :

Le GERMALL PLUS ( Urée de Diazolidinyl de glycol de propylène (et) (et) Iodopropynyl Butylcarbamate)

Le GERMALL II (Urée 30%, Methyl-paraben 11%, De Diazolidinyl Propylparaben 3%,Glycol de propylène 56%)

Le Germaben II ( Propylene glycol 56%, diazolidinyl urea 30%, methylparaben 11%, propylparaben 3%)

Comme un détective, je fais mon enquête avant de commander, car on ne trouve ces conservateurs qu'aux USA, USA ou UK.

Et Voici l'article sur lequel je suis tombée (Je vous donne le lien)  http://www.caducee.net/DossierSpecialises/toxicologie/ether-glycol.asp#risque

"Définition

Les éthers de glycol sont des liquides incolores, modérément volatiles, à odeur agréable, légèrement éthérés. Ils pénètrent facilement dans l'organisme, surtout par voie cutanée, car ils sont amphiphiles (solubles dans l'eau et les graisses). Ces solvants, interdits dans les produits courants, sont encore utilisés dans certaines usines où ils sont employés pour remplacer les solvants habituels jugés trop nocifs et inflammables.

Il existe plus de 80 dérivés d'éthers de glycol dont environ 30 ont donné lieu à une exploitation industrielle.

Les éthers de glycol sont répartis en deux grandes familles :

- les dérivés de l'éthylène glycol (éthers de type E)
- les dérivés du propylène glycol (ethers de type P)


On les trouve dans : les peintures, vernis, encres, colles, détergents, décapants, traitements anticorrosion, fluides de coupe et de dégraissage, nettoyants pour vitres, cosmétiques comme les colorations pour cheveux, produits pharmaceutiques, crèmes de soins...

Utilisation des éthers de glycol

En France, on utilise en moyenne 30 000 tonnes d'éthers de glycol par an :

- 17 000 tonnes de la série éthylénique
- 12 500 tonnes de la série propylénique
- 8 éthers de glycol de la série éthylénique et 5 de la série propylénique sont commercialisés à plus de 500 tonnes

50 % des éthers de glycol sont utilisés dans la fabrication des peintures, encres et colles. Dans ces produits, il y a environ 40 % de dérivés éthyléniques et 60 % de dérivés propyléniques. Il y a cinq ans, cette répartition était de 75% / 25%.

L'exposition professionnelle aux éthers de glycol concerne un très grand nombre de secteurs d'activité. Les secteurs les plus exposés sont les secteurs de l'industrie aéronautique, la peinture, le bâtiment, l'industrie mécanique, les composants électroniques.

On estime à un million le nombre de salariés exposés à ces produits.

Pénétration des éthers de glycol dans l'organisme

- Les principales voies d'exposition

Les éthers de glycol peuvent pénétrer chez l'homme par voie pulmonaire ou cutanée et accidentellement par voie digestive. Etant peu volatils, le principal mode d'absorption passe par la peau. Le contact avec le produit sous forme liquide peut d'ailleurs entraîner une absorption cutanée importante. L'exposition au travail résulte d'une combinaison d'expositions par voies pulmonaire et cutanée.

- Toxicité

Les différences de toxicité s'expliquent par la différence de métabolisme.
Les éthers de la série P sont rapidement éliminés par la respiration (souvent dégradés en propylène glycol et en alcool puis finalement en gaz carbonique) tandis que les molécules de la série E provoquent l'apparition de métabolites, parfois plus toxiques que la molécule d'origine : aldéhydes puis acides.
Les effets des dérivés de l'éthylène glycol semblent plus toxiques que ceux des dérivés du propylène glycol.

Quels risques pour la santé ?

- Les cellules du sang

Des travaux effectués sur des salariés exposés aux éthers de glycol révèlent des cytopénies sanguines a priori d'origine centrale, médullaire. Cytopénies qui touchent en particulier la lignée des polynucléaires neutrophiles. Ce phénomène, généralement réversible, disparaît à l'arrêt de l'exposition.

- Infertilité - Reproduction

    Des études épidémiologiques ont révélè un lien entre l'infertilité masculine et l'exposition professionnelle aux éthers de glycol (EGME, EGEE et leurs acétates).
    Une diminution de la fertilité a été également rapportée chez les femmes travaillant dans des secteurs exposés aux éthers de glycol : anomalies de la durée ou de la régularité des cycles menstruels, difficultés à concevoir, embryotoxicité, avortements spontanés, malformations congénitales.

- Génotoxie

Certains éthers de glycol sont capables de pénétrer dans les noyaux des cellules et d'altérer la structure du génome et son fonctionnement ce qui peut avoir de graves conséquences sur la croissance et le développement cellulaires.

- Toxicité aiguë

La toxicité aiguë, plutôt rare, est généralement due à une ingestion accidentelle du produit. Elle peut être responsable de troubles neurologiques, hématologiques, métaboliques et rénaux sévères.

- Cancérogénicité

Les études épidémiologiques n'apportent actuellement pas de résultats convaincants sur un effet cancérigène potentiel de ces solvants (conclusion de l'expertise collective de l'Inserm).

Réglementation

- Le 7 août 1997, un arrêté du Secrétariat d'Etat à la santé a interdit la mise sur le marché et l'importation de quatre éthers de glycol, les plus toxiques : l'éthylène glycol méthyl éther et son acétate (EGME et EGMEA), l'éthylène glycol éthyl éther et son acétate (EGEE et EGEEA).
L'interdiction ne concerne que les produits ménagers grand public, auxquels s'ajoutent, en 1998, les médicaments et les cosmétiques.

- A la suite du rapport sur les risques des éthers de glycol sur la santé, remis par l'Inserm en octobre 1999 et rendu public le 21 octobre 1999, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité a défini un plan d'action.
En rendant ses conclusions en 1999, l'Inserm a recommandé de réviser la classification en matière de danger pour neuf éthers de glycol et de poursuivre les investigations sur quatorze autres.

Les autorités européennes et françaises ont déjà classé un des neuf éthers mis en cause par l'Inserm en catégorie "substances dangereuses". Un autre est en cours de classification et les sept autres font l'objet d'études complémentaires à l'Institut national de recherche et de sécurité (Inrs).

- Le 26 octobre 1999, les ministères de la santé et de l'environnement ont demandé que les évaluations sur les éthers de glycol se fassent à l'échelle européenne et que les industriels concernés réalisent des essais de mutagénicité, de cancérogénicité et de toxicité pour la reproduction.

- L'AFSSAPS a émis deux décisions (décisions du 24 août 1999 publiée au Journal Officiel) visant à interdire l'importation, l'exportation, la mise sur le marché à titre gratuit ou onéreux, la détention en vue de la vente ou de la distribution à titre gratuit, l'utilisation de certains produits destinés à l'homme contenant l'EGME, l'EGEE et leurs acétates.

- Très récemment, le décret n°2001-97 du 1er février 2001 étend aux substances chimiques présentant des dangers de toxicité pour la reproduction de catégorie 1 ou 2, les mêmes contraintes que celles appliquées depuis le 1er janvier 1993 aux substances cancérogènes. Il fixe ainsi les règles d'utilisation de ces produits, au nombre desquels figurent les éthers de glycol les plus dangereux. Il est demandé à l'employeur de réduire l'utilisation de ces substances sur le lieu de travail, notamment en les remplaçant, dans la mesure où cela est techniquement possible, par une substance, une préparation ou un procédé moins dangereux pour la santé ou la sécurité des travailleurs (article R231-56-2 du code du travail). Ce décret précise également que les femmes enceintes et les femmes allaitant ne peuvent être affectées ou maintenues à des postes de travail les exposant à des agents avérés toxiques pour la reproduction (articles R231-56-12 du code du travail). Un suivi médical sera également assuré pour les salariés et les anciens salariés qui ont été exposés à ces substances. "

                                                 Ecrit par Elisabeth Faure en août 2000.



14/01/2007
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